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Marcel Fässler ignoré des siens : la honte…

17/12/2012

1 Commentaire

 
Bravo à Roger Federer, élu sans surprise dimanche 16 décembre meilleur sportif suisse de l’année 2012. Mais que le malaise est profond ! Sans parler de la barrière de röstis qui n’a jamais semblé plus large et haute ce soir-là (pour les Romands et davantage encore pour les Tessinois), aucune trace de Marcel Fässler parmi les nominés (une séquence-image d’une seconde, j’ai bien dit une seconde, lui fut consacrée durant les 150 minutes de direct TV). Il paraît qu’il figurait sur la liste des pré-nominés mais que les journalistes de Suisse consultés l’ignorèrent poliment. Un comble. Au profit notamment d’un certain Fabian Cancellara, désigné sur la base de sa victoire dans la prologue du Tour de France cycliste ! N’en mettons pas une nouvelle couche sur ce sport qui a touché les bas-fonds cette année avec Lance Armstrong pour porte-drapeau. Mais un prologue du Tour, c’est quelques hectomètres, une plaisanterie servant de lancement « télévisuel » de cette épreuve répartie sur plusieurs milliers de kilomètres que notre Bernois évita de boucler avec un abandon programmé dès que la route commença à grimper. Pour rejoindre sa famille et, paraît-il, mieux préparer la fin de sa 
saison…
Marcel Fässler n’a « que » remporté pour la deuxième fois d’affilée les 24 Heures du Mans. Une course au sommet, reconnue comme telle au niveau mondial et qui, faut-il le répéter, représente quasiment l’addition d’une saison complète de F1 : 20 Grands Prix enquillés à la suite, de jour comme de nuit, à des moyennes ahurissantes. Un exercice exceptionnel que Fässler et ses coéquipiers ont parfaitement maîtrisé. Ajouté à ses autres exploits (dont deux succès
supplémentaires) dans les épreuves d’endurance inscrites au calendrier 2012, Fässler a été sacré champion du monde de la spécialité au terme de l’année. Jamais, dans l’histoire, un pilote suisse n’avait réalisé un pareil exploit ; ni Jo Siffert, ni Clay Regazzoni, ni Marc Surer, ni personne. Jamais.

Alors, de qui se moque t’on ? Marcel Fässler absent de cette liste de nominés, c’est une honte. Mais je suppose qu’étant donné la nature de la discipline qu’il pratique – ça pollue, ça fait du bruit, ça va vite, ça peut blesser voire tuer, en fait et pour résumer c’est politiquement très incorrect sur toute la ligne – les critères de choix de ces « messieurs-dames » étaient vite « expédiés ».
Quand donc dans ce pays, arrêtera t’on de nous faire avaler des couleuvres de tout calibre. Et notamment de traiter sous la jambe une discipline sportive qui, au Mans, atteignit un sommet historique non seulement grâce à Fässler mais également à son employeur Audi pour avoir osé et dompté la technique de l’hybride, source d’une moindre pollution environnementale.

Ultime remarque : à Istanbul le 7 décembre par la FIA puis à Paris le 15 par le WEC, Fässler a été fêté comme un champion du monde, avec tous les égards liés à ce rang… 
(jmw)

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1 Commentaire
Laurent Missbauer link
18/12/2012 07:11:15 pm

On ne peut que regretter le fait que Marcel Fässler n'ait pas été nominé. Il ne me semble cependant pas exact de dire que Marcel est victime d'un réflexe anti-voitures étant donné que Peter Sauber avait remporté par le passé le titre dans la catégorie "équipe de l'année" et que, dans un autre classement similaire, il avait été sacré "Suisse de l'année".

Marcel Fässler est ainsi avant tout victime de la faible médiatisation des 24 Heures du Mans et plus particulièrement du championnat du monde d'Endurance à une époque où la formule 1 se taille la majeure partie du gâteau télévisuel consacré au sport automobile.

Par ailleurs, dans les courses d'endurance, ce sont avant tout les constructeurs qui sont mis en avant. On se souvient de la victoire de la Sauber-Mercedes aux 24 Heures du Mans de 1989 ou de celle de la Peugeot 908 Hdi aux 24 Heures du Mans de 2009, mais bien rares sont ceux qui peuvent citer de tête le nom des trois pilotes des équipages victorieux en 1989 et en 2009.

Ceci dit, j'espère que la Télévision suisse alémanique réparera son erreur l'année prochaine et rendra comme il se doit hommage à Marcel Fässler qui, en 2013, deviendra peut-être, le 8e piote à avoir remporté à trois reprises consécutives les 24 Heures du Mans après Wolf Barnato (1928, 1929 et 1930 sur Bentley), Olivier Gendebien (1960, 1961 et 1962 sur Ferrari), Henri Pescarolo (1972, 1973 et 1972 sur Matra-Simca), Jacky Ickx (1975 sur Mirage-Ford, ainsi que 1976 et 1977 sur Porsche), le trio Tom Kristensen, Frank Biela et Emanuele Pirro (2000, 2001 et 2002 sur Audi) et Marco Werner (2005, 2006 et 2007 également sur Audi).

Dans ce sens, le coup de gueule lancé ci-dessus par Jean-Marie Wyder aura peut-être servi à faire avancer les choses. Encore faudrait-il qu'il soit bien répercuté en Suisse alémanique. En attendant, l'excellent travail de toute l'équipe qui publie les livres de la collection "Les Suisses au Mans" met parfaitement en lumière les performances réalisées par Marcel Fässler et par les autres pilotes qui ont participé à la grande classique mancelle.

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    Jean-Marie Wyder

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Les Suisses au Mans, Case postale, 1891 Vérossaz