
Après Silverstone à la mi-avril, premier rendez-vous du WEC où Toyota n’avait engagé que ses modèles 2012 et s’est retrouvé battu à plate couture, la partie de cache cache entre le constructeur du Pays du Soleil Levant et Audi s’est poursuivie cette semaine : les Allemands étaient à Monza (avec, sur leur demande, la première chicane« réouverte » pour que ça aille plus vite…) et les Japonais au Portugal. Comme d’habitude, rien n’a vraiment filtré de ces tests – les pilotes sont désormais éduqués en mode « muet comme une tombe » en nous priant poliment de s’en référer à la « communication » officielle, évidemment lisse comme une autoroute de Pennsylvanie – si ce n’est que Toyota, avant de se rendre à Portimao, n’avait pas encore validé (sans pépins) une véritable simulation sur 24 Heures tandis que Audi a présenté à Monza la version « le Mans » (c’est-à-dire adaptée aux spécificités du tracé de la Sarthe) avec notamment une carrosserie « longue queue » (photo).
A Spa, pour les 6 Heures prévues dans huit jours maintenant, Toyota coupera la poire en deux en se présentant avec un modèle 2013 (pour Nicolas Lapierre) et un ancien (pour Sébastien Buemi) pendant qu’Audi débarquera donc avec sa « longue queue » destinée à son troisième équipage (Gené-Di Grassi-Jarvis). A exactement huit semaines du grand rassemblement des 24 Heures (le seul de toute la saison qui intéresse vraiment les deux antagonistes, le reste comme dirait l’autre, n’est que garniture) tout demeure ouvert au petit jeu des pronostics. Mais après avoir consolidé son potentiel en course à Sebring (sur 12 heures) comme à Silverstone, après avoir sorti de son chapeau sa version « Le Mans » en peaufinant son immense expérience logistique des 24 Heures pendant que Toyota se trouve encore en phase d’ajustement – certes avec une voiture qui semble très très rapide –l’avantage aujourd’hui basculerait plutôt du côté d’Audi. Mais, répétons-le, ce n’est pour l’instant qu’une addition d’impressions, de supputations et de déductions…