Que vainqueur des deux premières des quatre manches du championnat Asian Le Mans Series avec son Oreca, le team bernois RACE PERFORMANCE de Michel FREY se passerait désormais des services du Japonais Shinji Nakano au profit du Britannique Oliver WEBB (un ex de chez Morand) au côté du Zurichois Niki LEUTWILER. Une troisième victoire en Thaïlande le 9 janvier prochain assurerait automatiquement à l’écurie suisse une place aux 24 Heures du Mans de juin.
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Que le seul adversaire, actuellement, dans la catégorie « LMP1 privés » des Rebellion R-One, soit la CLM du team autrichien BY KOLLES Racing, repartirait pour une nouvelle campagne en WEC avec une voiture sensiblement modifiée confiée au Bernois Simon TRUMMER et à l’Allemand Pierre Kaffer. Un équipage à deux pilotes par conséquent ce qui n’est pas la « norme » dans le domaine. Au MANS en revanche, un troisième larron dont on ignore encore l’identité devrait venir les épauler.
Que pour aborder le championnat WEC édition 2016, Benoît MORAND tablera sur une toute nouvelle LIGIER-NISSAN LMP2 et devrait pouvoir compter sur un duo de sud-américains dont l’un d’eux serait un BRESILIEN de 32 ans, pilote de F1 il y a encore peu de temps avec 46 départs en GP à son actif. Quant à voir un Suisse compléter l’effectif du Fribourgeois – ce qui était le cas depuis son apparition en endurance – ce serait une option de moins en moins vraisemblable.
Que Zoel AMBERG (23 ans) serait contraint de marquer une pause dans sa carrière de pilote et ce pour des problèmes de santé. Déjà peu en forme aux 24 Heures du Mans à la mi-juin au sein du team Morand SARD, le Lucernois a du depuis faire l’impasse sur les manches de la série GP2. Le week-end dernier en Hongrie, il roula le vendredi avant de devoir déclarer forfait, incapable de maîtriser son bolide lors des qualifications. Idem pour les tests WEC organisés sur le Nürburgring lundi et mardi et auxquels son écurie (Morand) prenait part avec sa Morgan-Judd LMP2. Il y fut remplacé par l’espoir britannique Matt Rao (21 ans).
Serait-ce les séquelles de sa violente embardée de Monaco en mai qui empêcheraient le Lucernois de tenir son rang après que les médecins de la FIA lui aient suspendu (momentanément) sa licence ? On devrait en savoir un peu plus ces prochaines semaines… Que le prochain constructeur tenté par le WEC pourrait être Alfa Romeo (et non pas Ferrari à qui l’on prête pourtant cette intention depuis plusieurs années…). Ses dirigeants semblent dans tous les cas de sérieux candidats à remettre les prises avec la compétition à son plus haut niveau. Rappelons que la marque italienne rafla à quatre reprises et de manière consécutive la victoire aux 24 Heures du Mans (1931-32-33-34), que plus près de nous (milieu des années 1970), elle s’imposa dans le championnat du monde d’endurance avec notamment la paire Laffite-Merzario souvent irrésistible au volant du modèle 33TT12 et que quelques saisons plus tôt (1971), avec ses « petites » 3 litres, elle avait été la seule à battre en brèche (à Brands-Hatch, à la Targa Florio et à Watkins Glen) la suprématie des fabuleuses Ferrari 512 et surtout des Porsche 917 ! Quant à la date de ce possible retour, c’est encore flou mais sans doute guère avant 2018…
Que pour rajeunir son contingent de pilotes en vue de la saison 2016 (Nick Heidfeld, 38 ans, pourrait notamment partir en retraite à la fin de l’année), REBELLION Racing envisagerait de faire appel pour piloter l’une de ses deux R-One LMP1 au jeune Vaudois Mathéo TUSCHER (19 ans), guère en verve actuellement en GP3 mais au potentiel (qu’il a déjà démontré en F2) au demeurant intact, sans doute.
Le Genevois Gary HIRSCH (28 ans), engagé en ELMS ce week-end à Spielberg (Autriche) au sein du Greaves Motorsport sur une Gibson-Nissan LMP2 et reconnu comme véloce, pourrait aussi intéresser les responsables du team suisse. Que Michel Frey et son team Race Performance basé à Münsingen (Berne), absents cette année au Mans après cinq présences d’affilée et un 13ème rang comme meilleur résultat, participeront dès la mi-octobre à l’intégralité de l’Asian Le Mans Series avec une voire deux Oreca LMP2 à moteur Judd (BMW). Ce championnat en pleine construction s’étalera sur quatre meetings (Japon, Chine, Thaïlande et Malaisie) à cheval sur les exercices 2015 et 2016.
Après des essais privés menés récemment (et avec succès) à Magny-Cours, l’exemplaire de l’Oreca aperçu dans la Sarthe en juin 2014 a pris la direction du Pays du Soleil levant, par bateau. Le second modèle devrait (normalement) en faire de même prochainement. Côté pilotes, deux Suisses sont déjà certains d’être de la partie : le Zurichois Niki LEUTWILER (55 ans, 18ème au Mans l’an passé sur une Morgan-Nissan/Pegasus) et le patron en personne, Michel FREY. Deux autres de nos compatriotes pourraient les rejoindre et compléter ainsi l’effectif… Que dans l’optique du renouvellement et du tournus de ses pilotes au sein de la maison Audi et alors que du haut de ses 39 ans, Marcel Fässler en est devenu le doyen depuis le retrait du légendaire Tom Kristensen, ce sont le Belge Laurens Vanthoor (24 ans) et le Bernois de 23 ans Nico Müller (engagé en DTM actuellement) qui se trouveraient dans les bons papiers du Dr Ullrich et des décideurs d’Ingolstadt pour prétendre bientôt hériter d’un volant en endurance. A condition, évidemment, que le programme du constructeur allemand en WEC se poursuive au delà de la saison 2016. Chose qui semble de loin pas une certitude… au contraire de son frère ennemi Porsche !
Que, désireux, notamment, de promouvoir – ce qu’ils font déjà de manière formidable, chacun à leur niveau avec leurs moyens respectifs – le sport automobile suisse, Alexandre PESCI (Rebellion) et Benoît MORAND (team Morand) étudieraient sérieusement la possibilité de coopérer en occupant en parfaite harmonie le terrain en endurance dès l’an prochain à la fois en LMP1 (avec les existantes R-One à moteur AER), en LMP2 (avec de nouvelles Oreca) et en LMP3 (avec des Ligier). Avec des programmes en WEC et aux Etats-Unis prioritairement. En mixant ainsi leurs compétences, leurs ressources et leur énergie. Affaire à suivre ; assurément…
Que ce samedi, à quinze heures précises, les trois pilotes suisses figurant parmi les grands favoris de cette édition des 24 Heures du Mans pourraient se retrouver chargé d’une mission importante : celle d’en prendre le départ. Un moment particulièrement intense. Pour Sébastien Buemi (Toyota) et Neel Jani (Porsche), l’affaire est d’ailleurs déjà validée. Reste Marcel Fässler. Fidèle à leur habitude, André Lotterer, Benoît Tréluyer et notre héros national décideront en toute liberté, après une discussion qui n’interviendra en principe que jeudi. Et au cours de laquelle chacun aura son mot à dire. Pour mémoire, précisons que ces cinq dernières années, la répartition de cet équipage prêt à entrer dans l’histoire avec un quatrième succès dimanche, ensemble, avait été la suivante : Fässler partant en 2010, Tréluyer en 2011 et Lotterer les trois années suivantes.
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Auteur:Jean-Marie Wyder Archives
Novembre 2016
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